Cher non-angevin !
Vous l'ignorez peut-être mais, ô surprise, nos frontières sont fermées. D'ordinaire, vous auriez la chance de gagner un ticket pour notre grande Roulette angevine... mais ça, c'était avant !
Ce jour, vous recevez une invitation à quitter les lieux dans les plus brefs délais, sous peine de procès si vous êtes malchanceux ; dans le cas contraire, ne manquez pas le fameux bal des armées... qui se feront un plaisir de vous faire danser jusqu'à épuisement.
Prévôtement.
Niki'
Bonjour,
Cela fait le troisieme Ducher d'affiler qui me prie de bien vouloir quitter ses terres parce que celles-ci sont hostiles aux étrangers. (vive l'accueil en dans le DR, moi qui me suis battu pour le Roi jadis...)
Ors, je me trouve dans l'impossibilitée de continuer mon chemin sans risquer ma santée. D'ailleurs, si je revenais sur mes pas, je m'exposerais à des poursuite dans le duché voisin.
Toutefois, j'ai cru comprendre qu'il m'était possible de demander un laisser-passer, et que si je m'aquittais d'une certaine somme, j'aurais le droit de traverser les terres Angevines.
Trois cas, s'exposent donc à moi. Soit je retourne sur mes pas et risque ma santé et un procès, soit je reste et demande un Lp, qu'on me refuse et je m'expose à un proces où je pourrais voir la prévot, (parrait qu'elle est bonne) ou l'on me l'accorde, je m'aquitte de la somme proposée et on en parle plus.
Je choisis donc de rester et de demander par la présente, un laisser-passer en bonne et due forme.
Cordialement,
Pino Van Westmalle
Vicomte de Gosselies
Seigneur de Premesque
Seigneur de Lendelede
Seigneur de La Beuvrière
Bonjour,
Tout d'abord, vous partez avec un sérieux handicap... comparer l'Anjou avec le DR, c'est le mal, la loose, l'insulte suprême !!!! Ceci étant, je vais être charitable et vous laissez une chance. Non, ne me remerciez pas... ah si, faites-le !
Une série de questions vont vous être posées -plus bas dans le courrier, soyez pas si pressé- et votre avenir dépendra des réponses... tadammmmm, elle est pas belle vie ?!
1/ D'où arrivez-vous ?
2/ Où allez-vous ?
3/ De quelle couleur sont mes yeux?
4/ Combien de temps pensiez-vous rester chez nous?
5/ Etes-vous riche ?
6/ Voyagez-vous seul ?
7/ A combien estimez-vous votre existence finalement ?
8/ Etes-vous riche ?
attention, un ou plusieurs pièges se sont planqués dans le questionnaire, saurez-vous les éviter.
Prévôtement,
Niki'
Bonjour,
Tout d'abord, laissez-moi préciser que lorsque je parle du DR dans mon précédent courrier, je fais allusion aux duchers ayant refusés de m'ouvrir leurs frontières. Et comme ici, vous me laissez une chance, je dirais que en effet, il y a des nuances entre les sudistes.
Ainsi je reponds à votre première question, à savoir : "D'où arrivez-vous ?". Je viens du nord, - Plus particulièrement d'un petit village qui s'apelle Anvers (ou Antwerpen c'est selon) dans le nord du comté des Flandres, à la frontière hollandaise. Sur les terres de Guillaume de Moerbeke, illustre philosophe qui tenta de répondres aux questions que l'on peut se poser : "Qui suis-je? Dans quel etat j'erre? Où vais-je?"...
Où vais-je? ...Ce qui nous mène (voyez comme les choses sont bien faites) à notre seconde question... "Où allez-vous ?"
Bien que nombre de penseurs se soient cassé les dents dessus, je suis en mesure de repondre à cette question. En effet, je vais toujours un peu plus loin sans savoir où je vais. Ainsi, je cours après une chimère aux yeux dorrés qui séloigne à mesure que je m'en rapproche. Et pour cela il faut passer par Le Mans et traverser l'Anjou en une semaine (plus si affinité), afin de se délester de tout ce qui est matériel (et Arsitote sait combien je suis matériel) pour que mon enveloppe charnelle s'imprègne de la richesse que represente l'humanité et que mon existance (qui est bien cotée à la bourse de Bruges +2 à l'ouverture ce matin) prenne un sens. Aussi ma richesse réside et résidera dans la qualitée de partage, dans l'échange constructif que je peux apporter aux gens qui croiseront mon chemin. Et là seulement j'atteindrai mon but et enfin, je saurai où je vais. Mais pour connaitre la couleur de vos yeux, il faudra m'inviter à diner, je ne vois pas d'autre solution.
J'espère avoir répondu à vos question, sans être tombé dans les pièges,
Pinotesquement moi,
Pino Van Westmalle
Vicomte de Gosselies et tout le reste comme la lettre précédente
Au Titré que c'est trop long à écrire, le bonsoir.
Vos réponses m'ont fait sourire... sauf le passage relatif à mes yeux ! Il aurait fallu m'inviter à diner et non pas le contraire, je vous rappelle que j'ai -presque- votre vie entre les mains, namého. De plus, vous avez évincé la question, doublée sciemment oui, quant à votre richesse et ça, bizarrement, c'est suspect.
Pourtant, je suis d'humeur altruiste et ô bonheur, vous gagnez une seconde chance... c'est bô, avouez ! Je me propose, généreuse que je suis, de vous délester de tout ce qui est matériel. Alors, heureux ?
Prévôtement,
Niki'
Bonsoir,
En effet, c'est sciemment que j'ai éludé cette double - et non moins insistante - question et il y a plusieurs raisons à cela.
Premièrement, je préfère parraitre suce-pet que leche-cul.
Ensuite, cela me permet d'avoir un sujet de conversation quand nous dinerons ensemble.
Après, la richesse est subjective. Certes, j'ai des écus, plus que certains et moins que d'autres. J'attire ici votre attention sur la vaguitude - quel beau néologisme - de votre requète. A partir de combien sommes nous riche? Et la richesse se calcule-t-elle en écus? Etre riche rime-t-il toujours avec concupiscence?* Avoir un vicomté et trois seigneurie et tout les gens qui se plient à mes moindres désirs, fait-il de moi une personne riche? "On est riche que de ses amis" disait l'autre jour un sale timbanque patibulaire (mais presque).
Cinquièmement, je ne voudrais pas que vous diniez avec moi juste parce que je suis riche.(je suis beau, marrant, intelligent et beau aussi)
Sixièmement, je n'ai que quatre argument, mais je voulais écrire "sixièmement", ca me donne l'impression de bagayer en ecrivant et allez savoir pourquoi, j'aime bien ce mot. Tout comme "estaminet", "esperluette", "néologisme" et mon préféré : "concupiscent".
Soit, tout ca pour dire qu'il me reste (sur moi) de quoi payer l'adition pour deux personnes dans une bonne auberge ou un petit estaminet, j'avoue. Si vous tennez à me délester de tout ce qui est matériel, je vous laisse le choix de l'endroit.
J'éspere(luette)** que ceci vous conviendra,
Pinotesquement moi,
Pino Van Westmalle
Vicomte de Gosselies et tout le reste comme la lettre avant la précédente
* une rime très pauvre - le comble pour un riche- si on insiste sur le -e final,
** je triche un peu mais l'intention y est